Thursday, January 14, 2010

5 soldats bien réels à côté desquels Rambo est un petit joueur - No 3, Jack Churchill

(suite du texte commencé ici ; original : « 5 Real Life Soldiers Who Make Rambo Look Like a Pussy » de Marc Russel, mis en ligne ici le 4 février 2009)

No 3. Jack Churchill




Qui était-ce ?
Un commandant Allié pendant la Deuxième Guerre mondiale, qui était soit dit en passant passionné de surf. Le capitaine Jack Malcolm Thorpe Fleming Churchill, surnommé « Jack Churchill le guerrier », également surnommé « Jack le cinglé » était, en un mot comme en cent, le type le plus dingue de toute la guerre.
Il s’engagea chez les commandos sans la moindre idée de ce qu’ils faisaient, mais parce que ça avait l’air dangereux et donc amusant. Il s’est rendu célèbre pour avoir déclaré un jour qu’« un officier partant sur le champ de bataille sans son épée est incorrectement vêtu » et, dans la droite lignée de ce propos, il n’allait jamais au combat sans son épée. En pleine Deuxième Guerre mondiale. En plus, ce n’était pas une de ces ridicules épées de cérémonie comme celles de la garde républicaine. Non, Jack portait une authentique claymore. Et il l’utilisait, en plus : c’est à lui qu’on doit la capture de 42 Allemands et d’une batterie de mortiers, en pleine nuit et à la pointe de l’épée.



Churchill et sa formation avaient été chargés de prendre une fortification allemande baptisée du nom innovant de « Point 622 ». L’assaut était mené par notre héros, qui se rua à la charge au-devant de ses hommes, dans l’obscurité, à travers les barbelés et les mines, tout en lançant des grenades vers l’ennemi. Son unité le suivait tant bien que mal, mais tous sauf six abandonnèrent sous des prétextes futiles comme par exemple le fait d’être mort. Parmi ces six hommes, la moitié étaient blessés et tous n’étaient plus armés que de pistolets. C’est à ce moment précis qu’un obus de mortier fit une arrivée inopportune, tuant ou blessant mortellement tout ce qui n’était pas Jack Churchill.
Les Allemands le trouvèrent jouant une ballade écossaise sur sa cornemuse… comment donc, nous n’avions pas encore parlé de sa cornemuse ? Oui, il la portait juste à côté de son énorme épée à deux mains.
On le mit quelque temps en camp de concentration, mais il finit par en avoir assez et prit la clé des champs. En sortant par la porte, tout simplement. Il fut rattrapé et envoyé dans un autre camp… qu’il quitta également. Après avoir marché 150 km sans rien d’autre à manger qu’une vieille boite rouillée d’ognons en conserve, il fut recueilli par les Américains qui l’expédièrent dans sa Grande-Bretagne natale ; il exigea immédiatement de retourner au combat, mais apprit (à sa grande déception) que les hostilités avaient cessé pendant son rapatriement. Comme il le dit plus tard à ses amis, « Sans ces sales Yankees, on aurait pu continuer la guerre pendant encore une bonne dizaine d’années ! »

Ce qu’Hollywood a trouvé de mieux :
Le colonel Bill Kilgore (interprété par Robert DuVall), du film Apocalypse Now, réputé pour son amour de l’odeur du napalm au petit matin.


Pourquoi ça n’a rien à voir :
À vrai dire, ces deux personnages ne font qu’un. Tous deux étaient sur le champ de bataille comme des poissons dans l’eau, tous deux avaient la même philosophie de la guerre, et tous deux semblaient invulnérables aux tirs de mortier et de fusil. À la limite, on pourrait décrire Churchill comme un Kilgore plus fêlé, et écossais. Et armé d’une épée à deux mains par-dessus le marché. Un peu comme si Kilgore avait été joué par un William Wallace (le héros de Braveheart) sous amphétamines.

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